Liberté de la création artistique et du dessin humoristique, est-ce compatible avec le respect des religions et des croyances ?
(1) Je parle ici de Sophya, non seulement transgenre artiste dessinatrice, mais aussi libertine et amatrice de situations et d"épreuves de domination/soumission comme soumise.
Un exemple de déplacement sur le BDSM : Un exemple de déplacement sur le libertinage :
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A ce titre, le BDSM n'a aucune raison d'être moins sujet à humour, ironie et dérision que tout autre thème de société.
Dessins avec un déplacement ayant trait à la religion chrétienne :
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Dessins avec un déplacement ayant trait à la religion musulmane :
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Je ne me fais pas d'illusion sur l'intolérance de ceux qui n'ont pas compris que la foi doit garder, dans la vie de la société, une place certes respectée, mais jamais supérieure aux valeurs d'humanité et du "vivre ensemble" ... et pourtant :
Une dizaine de pages, celles du jugement rendu le 22 mars 2007 par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des caricatures de Mahomet, constituent une magistrale leçon d’instruction civique. Ce texte mériterait d’être affiché, étudié, débattu dans toutes les écoles de France, aux côtés de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
Il s'ouvre sur ce rappel solennel : « Attendu qu’en France, société laïque et pluraliste, le respect de toutes les croyances va de pair avec la liberté de critiquer les religions quelles qu’elles soient et avec celle de représenter des sujets ou objets de vénération religieuse ; que le blasphème, qui outrage la divinité ou la religion, n’y est pas réprimé (…) ». Elles concluent : « Attendu que Charlie Hebdo est un journal satirique, contenant de nombreuses caricatures, que nul n’est obligé d’acheter ou de lire (…) ; que toute caricature s’analyse en un portrait qui s’affranchit du bon goût pour remplir une fonction parodique (…) ; que le genre littéraire de la caricature, bien que délibérément provocant, participe à ce titr
e à la liberté d’expression et de communication des pensées et des opinions (…) ; qu’ainsi, en dépit du caractère choquant, voire blessant, de cette caricature pour la sensibilité des musulmans, le contexte et les circonstances de sa publication dans le journal Charlie Hebdo apparaissent exclusifs de toute volonté délibérée d’offenser directement et gratuitement l’ensemble des musulmans ; que les limites admissibles de la liberté d’expression n’ont donc pas été dépassées. »
Le journal Charlie Hebdo, qui était poursuivi pour « injures publiques envers un groupe de personnes en raison de sa religion » par deux associations musulmanes, est donc relaxé, jugement confirmé un an plus tard par la cour d’appel de Paris.
Que celles et ceux des catholiques et islamistes, qui tiennent à leurs intégrismes, se le disent !