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Sophya est Transgenre Artiste Dessinatrice amatrice de transgressions et d'humour
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Sophya est Transgenre Artiste Dessinatrice amatrice de transgressions et d'humour
  • Toute transgression à partager avec vous au dela du reel pour un envol vers l'humour et l'imaginaire ... est la bienvenue ici ! Transgenre, je dialoguerais avec toute personne dominatrice pour "son" meilleur et pour "mon" pire .
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21 août 2012

L'érotisme de la jouissance par la souffrance : c'est la martyrologie chrétienne qui en donne le "la" !

Même si la religion catholique interdit de représenter des corps érotiques, la martyrologie chrétienne fait en matière artistique fortement appel à l'érotisation de la mort, comme par exemple le martyre de Saint Sébastien.

La figure de saint Sébastien, avec le symbole de la flèche qui pénètre le corps, devient ainsi un code culturel gay, dont usent tout autant Shakespeare (La Nuit des rois, vers 1599) que, plus tard, et la liste est loin d'être exhaustive, Julien Green (Le Malfaiteur,
1955), Jean Cocteau (Les Archers de saint Sébastien, 1912), Thomas Mann (La Mort à Venise, 1912), Federico Garcia Lorca (Saint Losing my Religion », 1991).

Mieux, ce code culturel est également un matériau dont s'emparent nombre d'artistes gays, qui y trouvent une occasion de caresser le corps masculin, et à une certaine époque, même, une occasion licite, un moyen d'éviter la censure.

Et dans l'imagerie religieuse, s'est développé un érotisme du corps sali ou meurtri.


Par exemple, La Légende dorée (Legenda aurea en latin) est un ouvrage rédigé en latin au milieu du 13ème siècle par Jacques de Voragine, racontant la vie d'environ 150 saints ou groupes de saints, saintes et martyrs chrétiens, ainsi que certains évènements de la vie du Christ et de la Vierge.


Certaines illustrations de la Légende dorée représentent des orgies, des bacchanales, des scènes de viol ou d'éviscération ...

 

Orgies

 


Dans un autre registre, rejoignant celui auquel s'intéresse ce site, et que, comme soumise masochiste, je ne saurais renier, "le martyre de sainte Agathe" dégage tout un érotisme de la jouissance par la souffrance, celle-là même qu'on verra culminer dans l'oeuvre du marquis de Sade jusque dans celle de Georges Bataille :

 

Martyre Ste Agathe

 

les adeptes du travail des tétons apprécieront le tableau de Sebastiano del Piompo, de 1520 !!!

Il faudra attendre 1866, et le célèbre tableau de Gustave Courbet "L'origine du monde", pour que l'art délivre son premier nu sans le moindre prétexte mythologique ou religieux, crudité d'un sexe de femme en gros plan !

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Commentaires
S
Intéressant point de vue, merci d'avoir partager cet avis très enrichissant.
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